Vidéos: Anne Heggtveit, Ski alpin

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Transcription de la vidéo

C’est mon père qui m’a initiée aux sports alpins. Je ne sais pas pourquoi, il n’y avait pas beaucoup de filles qui faisaient du ski de fond à cette époque à Ottawa. Naturellement, comme des courses étaient régulièrement organisées, je m’y suis intéressée. Mon père a certainement eu une grande influence sur ma carrière de skieuse, et je crois qu’il avait remarqué que j’étais extrêmement compétitive, ce qui devait être plutôt évident quand il fallait que j’arrive la première lorsque nous parcourions, en skiant, la distance entre la voiture et le pavillon de ski.

Chaque année, il y avait des Jeux olympiques ou des Championnats du monde. Les responsables de l’Association canadienne de ski mettaient une équipe sur pied en vue de ces quelques mois dans l’année, et ensuite, l’équipe était démantelée. Cela s’est passé ainsi jusqu’en 1959, lorsque l’Association a décidé d’adopter une autre approche. Lucile avait remporté deux médailles en 1958 et elle avait prouvé que pour avoir une chance de gagner, il fallait aller en Europe tous les ans pour affronter les meilleurs. Donc, en 1959, j’ai bénéficié de cette prise de conscience quand l’Association canadienne de ski a créé une équipe de jeunes skieurs afin de les envoyer sur le circuit européen. C’était assez novateur. Puis, bien sûr, en 1960, une équipe a de nouveau été formée pour les Jeux olympiques.

À Squaw Valley, les conditions étaient très bonnes et les parcours avaient été merveilleusement bien préparés. Il y avait deux parcours, et le premier était assez différent du second. La première descente s’effectuait sur un type de parcours que j’aimais beaucoup. Il fallait faire preuve d’agilité, les virages étaient très, très serrés et ça demandait beaucoup d’adresse. Le deuxième parcours me plaisait moins parce qu’il y avait des virages plus larges et moins abrupts. Heureusement, la première course m’avait permis de me donner une bonne avance; j’ai donc pu être plus détendue lors de la deuxième descente et ne pas prendre de risques inutiles.

Lorsque je suis montée sur le podium à Squaw Valley, j’étais bien entendu excitée et euphorique, mais j’éprouvais aussi des sentiments ambivalents, car cela avait été mon but entre l’âge de 8 et 21 ans, et ça marquait en quelque sorte la fin d’un chapitre de ma vie. Mais, c’était fantastique d’avoir réussi à réaliser mon rêve.

Ce fut un moment spécial lorsque j’ai été choisie pour recevoir l’Ordre du Canada. Et le Trophée Bobbie Rosenfeld est aussi un prix qui a une signification toute particulière pour moi. Le titre de meilleure athlète féminine au Canada et cette distinction sont deux prix qui m’ont fait énormément plaisir.

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