Vidéos: Catriona Le May Doan, Patinage de vitesse
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Transcription de la vidéo
J’ai connu une série de 20 victoires au 500 m. Je l’ignorais jusqu’au moment où cette série de victoires a pris fin et que les médias en ont fait mention. Je n’ai jamais accordé beaucoup d’attention aux statistiques ni à cette série de victoires. Mais, à bien y penser et avec le recul, c’était assez formidable.
Et aussi le fait que mes adversaires m’appelaient la reine du 500 m, cela me donnait beaucoup de confiance en moi, c’était bien de savoir que j’étais celle à battre. Mais le sport demeure tout à fait imprévisible, et peu importe les statistiques, chaque course, et encore plus aux Jeux olympiques, chaque course est différente, et tout peut arriver jusqu’à ce que vous franchissiez le fil d’arrivée.
En arrivant à Salt Lake City, il y avait beaucoup de pression sur mes épaules, surtout parce que tout le monde disait qu’aucun athlète canadien n’avait jamais réussi à défendre un titre olympique individuel. Beaucoup de gens ont affirmé, en me voyant sur la ligne de départ du 500 m, prête à défendre mon titre, que je semblais très en confiance et très détendue. Et bien, je dois être une très bonne actrice, car en dedans de moi-même, j’étais au contraire très tendue, extrêmement nerveuse. Monique Garbrecht-Enfeldt avait été exceptionnelle la veille. Elle avait réussi à s’approcher à 4/100 de seconde de mon temps, et nous étions donc réunies pour ce dernier 500 m. Il me semblait que tout jouait contre nous, contre notre équipe, et en réalité, la veille, je m’étais effondrée, et j’avais perdu toute confiance en moi-même. Mais encore une fois, l’équipe de soutien autour de moi était là, et tous et toutes m’ont aidée, m’ont encouragée en me disant à quel point j’étais bonne, et que je devais avoir confiance en moi, et ne pas m’en faire avec ce que les autres faisaient, et surtout de rester bien concentrée sur ma propre course.
Lorsque j’ai réussi à défendre mon titre, je me suis dit que voilà, ils avaient tort, c’était possible de le faire. Et depuis ce moment, lorsque je regarde les athlètes qui vont aux Jeux olympiques et qui vont défendre leur titre, alors je comprends que ce n’est pas si facile que cela. La pression est énorme, le simple fait de vouloir rester au sommet. J’en suis plus consciente aujourd’hui, maintenant que la compétition est chose du passé pour moi, mais je suis quand même très fière de ce que j’ai accompli, et très reconnaissante aussi envers les gens qui m’ont aidée.
Mes trois médailles olympiques représentent environ 3 minutes des 23 années que j’ai consacrées au patinage de vitesse. Ces médailles sont précieuses, mais elles ne correspondent pas pour autant à ce que je suis véritablement. Ce que j’ai toujours essayé de faire, c’est de faire comprendre aux gens l’esprit olympique, la réussite olympique, sans pour autant penser uniquement aux médailles. Fondamentalement, on doit demeurer soi-même, et être une source d’inspiration pour les jeunes et les adultes aussi, un modèle à suivre, sans qu’il soit nécessairement question de médailles.