Vidéos: Cindy Nicholas, Natation
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Transcription de la vidéo
Lorsque j’ai commencé, je voulais aller aux Jeux olympiques et je suis allée aux qualifications olympiques en 1972; puis, j’espérais pouvoir me rendre aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal. Chaque matin, mon père me disait : « Pourquoi tu ne traverserais pas le lac Ontario à la nage? Marilyn Bell l’a fait. » Et il le répétait souvent! Finalement, je l’ai fait en 1974; j’ai traversé le lac Ontario et, à partir de ce moment-là, j’ai compris que la nage de longue distance était faite pour moi.
Pour traverser la Manche, je me suis entraînée un peu – le même type d’entraînement en piscine – avec des sprinters d’un club, avec des jeunes qui voulaient aller aux championnats nationaux ou aux Jeux olympiques. La seule différence, c’est que je me suis entraînée aussi un peu à l’extérieur, avant de traverser la Manche. Je suis allée au lac Rosseau, j’ai nagé là pendant quelque temps, c’est la seule chose que j’ai faite. Puis, je me suis entraînée aussi dans la Manche, pendant deux jours, avant de faire la traversée.
Il faut se lever très tôt, puis monter à bord d’un bateau d’où il faut plonger pour se rendre jusqu’à la plage. Je me rappelle que je saluais les gens, et il y avait pas mal de monde sur la plage cette journée-là, aussi pas mal de nageurs qui s’apprêtaient à traverser la Manche. J’ai eu beaucoup de problèmes à partir de la France. Lorsque j’ai atteint le rivage, il y avait beaucoup de vagues et je me retrouvais au milieu des rochers, pas sur la plage; j’ai eu de nombreuses coupures et éraflures, j’avais mal, je saignais et il faisait vraiment froid. Je savais que mon temps était bon, mais je voulais seulement arrêter de saigner [ricanements], m’éloigner des rochers et des égratignures, car cela fait vraiment mal et ça brûle aussi. Alors, lorsque je suis revenue, je nageais, je nageais de toutes mes forces, et après quatorze heures dans l’eau, j’ai compris que les choses se passaient vraiment bien. Mais je pensais aussi à la marée et j’avais peur de me faire prendre, d’être ralentie même si je nageais vite. La marée est toujours menaçante, elle peut toujours vous ralentir et même vous faire reculer. Je n’étais vraiment pas certaine, avant d’arriver à trois milles du rivage, d’avoir établi un record.
C’est là que j’ai su qu’une femme qui traversait la Manche pouvait espérer tout au plus le titre de reine de la Manche. Après cinq fois, j’avais réussi le même exploit que Greta Andersen, alors j’y suis allé pour six. Puis j’ai eu peur que quelqu’un d’autre veuille avoir le titre de reine de la Manche; alors, j’ai continué, sept fois, huit fois, neuf fois, jusqu’à dix-neuf fois. J’ai cru que cela serait suffisant pour garder mon titre – mais je me suis trompée.
Je dois dire que j’ai vécu trois moments très importants dans ma vie, en plus de ma carrière de nageuse et d’avoir battu un record et c’est d’avoir reçu différents honneurs. Être nommée Athlète canadienne féminine de l’année fut la chose la plus formidable que j’ai reçue parce que je nageais. Tout simplement pour les traversées ou les exploits que j’ai faits, j’ai reçu cet honneur et à ce jour, c’est un des trois plus grands moments ou honneurs de ma vie et c’est un rêve qui se réalise!