Vidéos: Debbie Van Kiekebelt, Athlétisme

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Transcription de la vidéo

Lorsque je faisais de la compétition, les athlètes de calibre international devaient faire face à de nombreux problèmes, car il n’y avait pas d’installations sportives dignes de ce nom, il n’y avait pas d’argent, et beaucoup de gens pensaient que les athlètes s’entraînaient une heure ou deux par semaine en courant dans les rues du voisinage et c’est tout. Je crois que les athlètes de ma génération ont été les premiers à élever la condition physique et l’entraînement à un niveau supérieur. On nous appelait athlètes amateurs, mais il n’y avait pas beaucoup de différence entre nous et les athlètes professionnels.

J’étais très enthousiaste à l’idée de participer aux Jeux panaméricains, car j’avais pris part aux Championnats canadiens et j’étais devenue la première femme à avoir cumulé plus de 5000 points au pentathlon, alors qu’auparavant cette discipline était dominée par les Russes et les Allemandes. Que cela se produise tout juste avant les Jeux a été vraiment très inspirant et très stimulant. J’avais donc décidé que j’allais gagner. Cela ne veut pas dire que je prenais les choses à la légère, et toute cette expérience a été formidable. C’était également ma première chance à de grands Jeux internationaux; j’avais participé aux Jeux du Commonwealth l’année précédente, mais cette fois-ci, je croyais vraiment être en mesure de gagner. Il fallait vraiment se concentrer, ne pas se préoccuper de tout ce qui se passait autour de nous et penser uniquement à ce que l’on devait faire.

Lorsque j’ai gagné la médaille d’or, je me souviens que j’étais extrêmement fière d’être Canadienne et cette joie que beaucoup d’autres athlètes ont ressentie, cette joie d’être sur le podium, d’entendre l’hymne national et de voir s’élever le drapeau du pays est tout simplement bouleversante.

Remporter le trophée Bobbie Rosenfeld a été un moment inoubliable, formidable. J’étais très fière et très surprise aussi. Je m’entraînais au CNE, dans le bâtiment réservé aux moutons, lorsque deux hommes sont entrés avec ce trophée, probablement aussi grand que moi, environ six pieds de haut, et ils m’ont tout simplement annoncé que j’avais été choisie Athlète féminine de l’année. À l’époque, je vivais à Mississauga et je prenais le train du réseau GO chaque jour. Il a donc fallu que je prenne le train avec cet énorme trophée, le transporter à bord et m’asseoir, après quatre heures à l’entraînement, le survêtement collé à la peau, et je me sentais comme si j’étais dans un épisode de la série télévisée Seinfeld ou une pub comme celle d’Andy Roddick, vous savez celle où il transporte son trophée à bord d’un avion. Alors me voilà dans le train, personne ne dit mot et je garde la tête baissée; puis tout à coup, quelqu’un me demande de quoi il s’agit. Et je réponds « Je viens d’être choisie athlète féminine de l’année du Canada. » Alors, tout le monde commence à s’intéresser à moi, et ce voyage en train jusqu’à ma destination a été vraiment exceptionnel, car toutes ces personnes me posaient des questions sur le fait de représenter le Canada, sur les Jeux panaméricains, sur les Olympiques, et sur ce que ce trophée représentait. Alors, lorsque je suis arrivée à destination, j’étais vraiment gonflée à bloc. Toute cette expérience a été formidable, vraiment l’un des plus beaux moments de ma vie.

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