Vidéos: Elvis Stojko, Patinage artistique
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Transcription de la vidéo
Les Jeux olympiques de 1992… C’est à ce moment que j’ai commencé à voir où je voulais aller et savoir qui j’étais réellement. C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à travailler avec un autre chorégraphe, Uschi Keszler, et avec Michelle Lee, qui était l’épouse de mon entraîneur à ce moment-là. Tout a commencé à se mettre en place à la saison 1993… Elvis savait ce qu’il voulait accomplir en patinage et il savait qui il était. Ce fut une année marquante qui m’a catapulté dans l’année 1994 et les arts martiaux.
Le défi était de ne pas oublier qui j’étais pendant que je développais un programme et une image. On me donnait tellement de conseils de l’extérieur pour me dire quelle direction suivre, quelle musique choisir, quel style adopter et de quelle façon présenter le tout. Vous savez, je n’aimais pas l’image que ces gens se faisaient du patinage.
Plusieurs croyaient que transposer le ballet sur la glace reflétait ce que le patinage avait toujours été. Tous ceux qui avaient un tempérament artistique ont suivi cette ligne directrice et déclaré que c’était ainsi que le patinage devait être. Cela crée des limites, car bien que le ballet soit merveilleux, beau à voir et athlétique, ce n’est pas quelque chose qui plaît aux masses. Le patinage est un sport dont la survie dépend de sa capacité à attirer les foules pour regarder le spectacle. Et pour réaliser cela, il faut un peu de tout.
Le plus difficile pour moi a été d’établir avec précision l’objectif que je visais et de m’y voir sans être entravé par les idées et les critiques des autres qui voulaient changer qui j’étais. C’est ce qui a été le plus difficile, et aussi garder confiance, car je grandissais sous les yeux de millions de personnes.
J’ai vécu une autre controverse pendant les Jeux olympiques de 1994 impliquant Alexei Urmanov; mon style était différent, mais j’ai mieux patiné que lui. C’était une situation intéressante. J’étais le négligé, et ça me plaisait. Même si je n’ai pas gagné, c’était quand même bien. J’ai remporté la médaille d’argent et ce fut une sensation extraordinaire. J’étais très motivé; j’avais obtenu un bon résultat aux Championnats du monde et j’allais devoir tout refaire à nouveau, car c’est ce à quoi les gens s’attendaient. J’ai patiné encore mieux aux Championnats du monde et j’ai mérité cette place. Tous les juges m’ont déclaré premier, tant pour le programme court que pour le programme long. Premier partout, un résultat incontesté.
Lorsqu’on touche les gens en travaillant son art et non par le résultat de son art, c’est le développement de l’art en soi qui crée cette sensation. Et être une de ces personnes qui font l’histoire du Canada est un honneur incroyable.