Vidéos: Ferguson Jenkins, Baseball

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Transcription de la vidéo

Gene Dziadura étudiait à Windsor et il faisait partie d’un certain nombre de ligues professionnelles; mais il s’est blessé au dos et il a décidé de revenir à Chatham pour y enseigner. Et j’imagine que c’est lui qui m’a découvert... Gene m’a d’abord vu jouer au hockey, puis il m’a demandé ce que je faisais durant l’été. Je lui ai répondu que j’étais un joueur de premier but, que j’aimais beaucoup le baseball et il m’a demandé ensuite si j’avais aussi joué à une autre position. Je lui ai dit que j’avais déjà essayé de lancer, mais que je n’étais pas très bon. Alors, il m’a dit « Et bien, si tu veux vraiment être un lanceur, voyons ce qu’on peut faire ensemble. » Et j’ai eu du succès. Avec le recul, c’est grâce à Gene si je suis devenu lanceur et grâce à lui aussi si j’ai signé un contrat avec les Phillies de Philadelphie.

Vous savez, Billy Williams et moi étions des copains, alors nous avons pris une enveloppe et y avons mis une feuille remplie de statistiques que nous voulions tous deux atteindre durant la saison 1971. Pour Billy, il s’agissait du nombre d’assistances au champ, de coups de circuit, de points produits, de coups sûrs, ce genre de choses. Je m’étais fixé des objectifs très élevés. J’avais écrit que j’allais remporter plus de vingt victoires, lancer 300 manches, être en tête de la ligue pour le nombre de retraits au bâton et gagner le trophée Cy Young. Nous avons ouvert l’enveloppe le dernier jour de la saison, et j’avais atteint presque tous mes objectifs. Certains journalistes voulaient savoir à quel moment j’avais décidé de me fixer ces objectifs. « Bien avant le début du camp d’entraînement, au printemps dernier », leur ai-je répondu. Billy et moi, nous nous trouvions dans un hôtel à Scottsdale, et nous avons fait un bilan. Ce n’était pas de la chance, loin de là, mais bien du travail acharné de notre part et du travail en équipe, et c’est ce qui nous a permis de réaliser nos objectifs. J’ai été le lanceur partant à 39 reprises, j’ai réussi 30 matchs complets, j’ai remporté 24 victoires, et j’ai eu la chance de devancer Tom Seaver, Bob Gibson et Juan Marichal et de remporter, en 1971, le trophée Cy Young de la Ligue nationale.

Je suis très fier d’avoir remporté le trophée Lionel Conacher à quatre reprises, devançant d’autres très bons athlètes, des hockeyeurs, des joueurs de baseball et des Olympiens. La première fois, j’étais vraiment très honoré, car vous savez, j’ai récolté plus de points que Bobby Hull. Et la fois suivante, d’autres très bons athlètes. Vous faites ce que vous devez faire aux États-Unis, puis vous revenez au pays après avoir remporté de nombreux trophées et tout à coup, vous recevez un coup de téléphone. On vous dit : « Vous avez encore gagné, M. Jenkins, et vous devez vous rendre à Toronto ou à Montréal pour recevoir votre trophée. » Et croyez-moi c’est tout un honneur et je suis très fier d’avoir vécu ces moments exceptionnels à quatre occasions.

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