Vidéos: Karen Magnussen, Patinage artistique

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Transcription de la vidéo

Ma mère est une passionnée de sport. À l’âge de 81 ans, elle est encore très active; elle dispute trois matchs de tennis par semaine et joue au golf. Elle faisait du ski et du patinage pour son plaisir. Un jour, elle m’a emmenée à la patinoire avec une de ses amies et sa fille et avant même que nous nous en rendions compte, nous avions laissé les chaises de côté et nous avons traversé la patinoire d’un bout à l’autre. Le plus drôle dans cette histoire est que l’autre fille, qui s’appelle Cathy Lee Irwin et qui s’est entraînée à Toronto, a été membre de l’équipe olympique en même temps que moi.

J’ai remporté le Championnat canadien junior à l’âge de 11 ans. On ne s’attendait pas à ce que je gagne. Mais, j’ai réussi une excellente performance, à Calgary, en Alberta, en 1965 et j’ai ajouté les 60 points reçus pour les figures obligatoires au programme libre. J’ai remporté le programme libre en accumulant le plus grand nombre de points jamais obtenus en compétition, sauf dans le cas de Don Jackson, qui a lui aussi été champion du monde.

L’année 1967 a été ma première année au sein de l’équipe des Mondiaux. C’était à Vienne, en Autriche, et j’étais très heureuse d’être membre de l’équipe. J’ai continué à gravir les échelons chaque année. C’est ainsi que les choses se faisaient en patinage artistique à l’époque. Il fallait faire ses classes, travailler très fort pendant 6 à 7 ans, faire ses preuves et gravir lentement les échelons pour un jour monter sur le podium.

Il n’y a que deux fois au cours de ma carrière, malgré les nombreuses compétitions auxquelles j’ai participé, deux fois où j’ai ressenti cette euphorie, comme si mes lames ne touchaient pas la glace, où je m’étais préparée à la perfection. Ces situations ne surviennent pas souvent pour un athlète. On en connaît peu au cours d’une carrière; il faut même se compter chanceux si on en connaît une seule. Les Championnats du monde de 1973 ont été incroyables. J’avais l’impression que quelqu’un me portait dans ses bras et me soutenait tout au long de ma performance. Tout s’est déroulé à la perfection. J’étais si bien entraînée que je pouvais faire ma routine dans mon sommeil.

J’ai eu la chance, en tant qu’athlète, de rencontrer des gens merveilleux comme la reine Elizabeth et le prince Phillip, des gens merveilleux qui viennent encore me voir, les larmes aux yeux, pour me dire : « Vous savez, c’est vous qui m’avez motivé à inscrire mes enfants en patinage… mes parents ne pouvaient me payer des cours de patinage, mais j’ai aimé vous voir patiner et suivre votre carrière a été pour moi toute une joie. » Pour moi, voilà la raison d’être du sport.

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