Vidéos: Phil Esposito, Hockey sur glace

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Transcription de la vidéo

En 1972, quand on nous a demandé de faire partie d’Équipe Canada, Tony et moi avions une école de hockey. Celle-ci était vraiment excellente, et elle fonctionnait pendant 4 à 6 semaines, je crois. On y gagnait environ 1 000 dollars par semaine, ce qui représentait beaucoup, beaucoup d’argent pour nous. Nous devions donc abandonner tout cela, ne pas toucher cet argent pour participer à un camp d’entraînement et jouer pour notre pays. C’est pourquoi j’étais celui qui posait toujours des questions, j’étais celui qui se tenait debout; de toute façon, que pouvaient-ils me faire? Nous avions remporté la Coupe Stanley, dont voici la bague, j’avais remporté le championnat des compteurs et je crois que Bobby avait remporté le titre de joueur le plus utile cette année-là, mais j’étais arrivé deuxième. J’étais un joueur étoile.

À Vancouver, je n’en croyais pas les huées. Je me souviens, nous étions à l’entrée de la Zamboni et de l’entrevue que j’ai accordée à Johnny Esaw. Vous savez, je n’ai jamais su ce que j’avais déclaré jusqu’en 1981. Les gens m’en ont parlé, mais je n’avais jamais vu l’entrevue. 

<Esposito – Vancouver 1972> Nous sommes tous vraiment découragés, nous sommes désillusionnés et nous sommes déçus de certaines personnes. Nous sommes stupéfaits de la mauvaise presse que nous avons eue, des huées qui fusent dans nos propres arénas. Si les Russes huent leurs joueurs, si les Russes conspuent leurs joueurs comme certains des partisans canadiens nous ont hués – je ne dis pas que tous le font –, je reviendrai et je m’excuserai personnellement auprès de chaque Canadien.

Nous avons battu les Russes en 1972 parce qu’il y avait assez de joueurs dans notre équipe qui étaient très fort sur le plan psychologique et qui refusaient de perdre. C’est la raison pour laquelle nous les avons battus. Nous refusions de perdre. Et quand j’y repense, je m’énerve, je suis en colère et je le ressens même maintenant parce qu’il était hors de question pour moi de laisser perdre qui que ce soit. Et je sais que certains membres de l’équipe ressentaient exactement la même chose que moi.  

Ma fille a épousé un joueur de hockey russe. Pouvez-vous le croire? J’ai deux petits-fils russes. Moi. De tous les joueurs de cette équipe, c’est à moi que cela arrive. Et bien sûr, les gars m’agacent à ce sujet. Mais bon, ce sont vraiment de bons joueurs de hockey, et je n’avais aucune animosité envers eux. Mais c’était devenu une confrontation entre sociétés, c’était devenu sans contredit une opposition entre le capitalisme et le communisme.

Je n’ai jamais pensé dans mes rêves les plus fous pouvoir réaliser ce que j’ai accompli dans ce sport. Et je vais vous dire une chose : vous ne l’appréciez à sa juste valeur qu’après avoir pris votre retraite du jeu. Vous savez, vous savez que vous avez accompli quelque chose. L’année où j’ai compté 100 buts pour la première fois, la foule à Boston quand j’ai marqué ce 100e but, je n’oublierai jamais ce moment. J’en ai encore la chair de poule quand j’y pense, seulement m’imaginer la foule, la façon dont elle criait et scandait mon nom. Oui, je pouvais compter des buts, mais les gens disaient toujours que je ne savais pas patiner. C’est vrai, je n’étais pas un grand patineur, mais je savais compter des buts, ça vous pouvez parier là-dessus.

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