Vidéos: Susan Auch, Patinage de vitesse
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Transcription de la vidéo
Mon frère était inscrit à un cours de patinage intensif pour du patinage de vitesse et ce sont deux patineurs de vitesse de Winnipeg qui lui enseignaient. Ils l’ont convaincu de participer à une compétition. Et ma mère m’a fait choisir entre les Jeannettes et le patinage de vitesse parce que les deux activités étaient le même soir. J’avais le choix entre aller faire du patinage de vitesse avec eux ou aller aux réunions des Jeannettes avec une amie; j’ai opté pour le patinage de vitesse et je suis tombée amoureuse de ce sport.
Je crois en fin de compte que le patinage de vitesse courte piste est la raison pour laquelle je suis devenue une bonne patineuse en longue piste. J’avais des attentes élevées à cause de mon vécu en courte piste. J’avais gagné des médailles aux Championnats du monde, des médailles d’or. Je sais que c’était un sport de démonstration, mais j’avais aussi remporté une médaille olympique en courte piste et lorsque je me suis jointe à l’équipe de longue piste, je ne voulais pas uniquement faire l’équipe et faire des voyages en Europe, mais aussi tenter de gagner une médaille aux prochains Jeux olympiques ou aux suivants.
Aux Jeux olympiques en Norvège, nous avons patiné dans une ville qui s’appelait Hamar. En ce qui me concerne, je visais une médaille d’argent ou de bronze. Celle qui a remporté la médaille d’or était Bonnie Blair et elle était mon idole. Elle était une patineuse remarquable et bien meilleure que nous. Bien sûr, si elle avait eu une malchance, j’aurais peut-être pu remporter la médaille d’or, mais pour moi, c’était surtout l’occasion de monter sur le podium. Ce fut vraiment une expérience incroyable. J’ai réussi la meilleure course de ma vie. Et même si je n’avais pas gagné de médaille olympique, j’aurais tout de même été satisfaite.
Chaque fois qu’on me dit qu’il y avait une rivalité entre moi et Bonnie Blair, je le prends comme un compliment parce qu’elle était une patineuse dans une classe à part. C’était quelque chose de la battre ici à Calgary, parce que même si j’avais gagné à Innsbruck, celle qui patinait avec moi avait terminé deuxième et Bonnie troisième. Et j’ai dû me convaincre que c’était ma première médaille d’or en Coupe du monde. À l’époque, je n’avais pas assez confiance en moi pour croire que c’était une vraie victoire. J’ai pensé que le vent nous avait aidées ou qu’il avait nui à Bonnie. Mais après deux semaines, avec les médias qui me disaient constamment que c’était extraordinaire et qui me demandaient si j’allais répéter cet exploit à Calgary, j’ai vraiment commencé à croire que je pourrais aussi le faire à Calgary. L’un des points saillants de ma carrière de patineuse de vitesse a certainement été lorsque je l’ai devancée au 500 m lors de la première journée de course.
En 1995, un peu avant Noël, on m’a appelée pour me dire que j’avais gagné le Trophée Bobbie Rosenfeld. Je traversais une saison difficile. Je m’étais blessée au genou à l’automne, juste avant de retourner sur la glace. Ce fut assez excitant. Je ne savais pas que j’étais la première patineuse de vitesse à gagner ce trophée et ce fut un immense honneur. J’espère que beaucoup d’autres athlètes suivront mes traces, et qu’ils s’attendront à gagner et pas seulement à faire l’équipe. Vous savez, si c’est ce que je transmets à la génération suivante, ce sera un honneur pour moi et ça me rendrait vraiment heureuse.