Vidéos: Sylvie Bernier, Plongeon

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Transcription de la vidéo

J’ai commencé à plonger à l’âge de sept ans parce que j’avais des problèmes de santé. Je faisais de graves crises d’asthme et mon médecin traitant de l’époque avait recommandé à mes parents de m’encourager à faire de l’activité physique chaque jour, dans la mesure du possible, et c’est pour cela que j’ai commencé à plonger.

Je savais que je voulais aller aux Jeux olympiques, je savais que je voulais monter sur le podium et je savais que je pouvais y arriver. J’étais convaincue d’avoir le potentiel, le talent et la motivation pour m’entraîner 30-35 heures par semaine pour y arriver. Chaque compétition avait de l’importance à mes yeux. Pour moi, les Jeux du Commonwealth, les Jeux panaméricains, la Coupe du monde de la FINA, les Jeux mondiaux universitaires, tout cela, c’était de l’entraînement en vue de réaliser mon objectif : participer aux Jeux olympiques.

L’année 1984 a été une année formidable, tout à fait magique. J’ai commencé à plonger au mois de janvier seulement. Habituellement, nous commençons notre programme d’entraînement en septembre ou octobre, mais mon entraîneur et moi-même avons plutôt décidé de faire beaucoup d’exercices à l’extérieur de la piscine et beaucoup, beaucoup d’exercices de musculation pour développer mon endurance. Et c’est pourquoi je me suis plutôt entraînée comme une gymnaste.

Lorsque j’ai commencé à plonger en janvier, je savais qu’il ne restait plus que huit mois avant les Jeux. Et je savais aussi que j’allais prendre ma retraite tout de suite après les Jeux. J’avais prévu retourner à l’université et je savais que chaque jour était important. Chaque entraînement était très important. J’arrivais donc à me concentrer, à rester dans ma bulle. Lorsque je suis sortie de la piscine après mon dernier plongeon, je souriais et je saluais la foule, j’ai jeté un coup d’oeil au tableau puis j’ai commencé à courir. Je ne savais pas que je gagnais. Je n’en avais aucune idée, car j’écoutais mon baladeur. Mais la foule le savait, les téléspectateurs le savaient aussi, mais pas moi. Alors, lorsque je pense à ce moment où je sortais de la piscine, le sourire aux lèvres, après ce dernier plongeon, je sais que j’étais très heureuse, et très fière. Oui, très fière de ce que j’avais accompli, et j’aurais pu terminer au cinquième rang, au dixième rang même, je n’en avais aucune idée. Mais je savais que j’étais très fière de ma performance. Et voilà que la médaille d’or m’attendait à la sortie de la piscine, au moment même où je saluais mes parents qui se trouvaient là, juste devant moi d’ailleurs.

Beaucoup de choses sont arrivées par la suite, après les Jeux de 1984. Ma vie a été complètement bouleversée, mise sens dessus dessous. D’un jour à l’autre, d’une semaine à l’autre, et jusqu’à la fin de l’année finalement, lorsque j’ai reçu cet appel m’informant qu’on m’avait choisie Athlète féminine par excellence de l’année. Je suis très honorée de faire partie de ce groupe de femmes qui ont déjà reçu cet honneur.

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